Novembre touche à sa fin, on est à un mois des fêtes de fin d’années, et on sent chez les artistes francophones une euphorie grandissante.
Tous les sujets sont abordés, et tous les styles musicaux exploités, et on sent chez chacun l’envie de terminer l’année en beauté, avec des sorties atteignant une qualité exceptionnelle.
Cela nous conforte dans l’idée que la chanson française se porte bien, et que les artistes indépendants en sont un formidable ambassadeur.
En voici une sélection à écouter sans modération.
A écouter sur nos playlists !
Alexanfra Mussard : “Hélium”
Originaire de l’île de La Réunion, Alexandra Mussard est une auteure, compositrice, interprète avec une esthétique musicale Pop Française.
Dans sa dernière composition, « Hélium », une chanson à la fois poignante et éthérée, elle nous invite à un voyage onirique, à la croisée entre introspection profonde et élévation physique.
À travers des paroles évocatrices, la chanteuse décrit une quête personnelle de sérénité et de compréhension de soi, marquée par la dualité des distractions incessantes de l’esprit et le désir de transcender ses tumultes.
Elle offre une ode à la libération intérieure, à la quête d’équilibre et à l’éternelle recherche de son « idylle » intérieur.
Armelle Yons : “C’est mon secret”
Armelle Yons a fait ses armes en interprétant les grands classiques de la chanson française, jusqu’à aujourd’hui où elle présente son projet personnel.
« C’est mon secret » est extrait de «Mon secret», son premier album à paraître en 2024, pour lequel Armelle à écrit ses propres textes, mis en musique par le duo rock La Bestiole, rencontré au cours d’un concert hommage à Jacques Higelin.
Armelle y associe son amour des mots et cette énergie scénique qui est sa marque de fabrique. Un cabinet de curiosité musical où se mêlent le rock, la chanson et un certain esprit irrévérencieux issu du cabaret.
Dans une ambiance aux intonations presque psychédéliques, Mon secret débute comme un chuchotement, une confession poétique.
Au fil du morceau, l’intensité s’accélère et les chœurs se greffent pour que « l’impassible chaman », Armelle elle-même, nous invite à la transe en répétant son mantra : « Je n’ai pas peur, c’est mon secret » …
Car elle possède un trésor, lové dans sa besace qui la préserve à jamais de l’angoisse d’un monde qui change : l’Éternité.
On pense à l’écriture métaphorique d’un Baschung, à l’énergie d’une Sharleen Spiteri ou d’une Catherine Ringer dans l’évocation de ces hommes devenus des automates, responsables d’une planète qui suffoque et s’efface.
Airaphaëlle : “Papillon de minuit”
Pour ce premier EP Papillon de minuit , Airaphaëlle nous invite dans son monde intérieur avec comme boussole sa voix, un looper, des chansons françaises et des polyphonies vocales.
A la croisée de la musique traditionnelle, de la pop planante et de l’électro, son univers musical déploie une toile colorée où la voix est essentielle.
Dans une atmosphère envoûtante, festive et dansante, ses chansons nous emmènent dans un paysage sonore inédit pour un voyage au pays de l’ailleurs.
« Papillon de minuit », c’est l’histoire d’un jour sans fin, des strates vocales se posent les unes sur les autres, en écho, ce besoin impérieux d’immortaliser l’instant et de s’aventurer dans le monde des possibles.
Une vision fantastique et onirique du monde où l’esprit nous amène ailleurs afin de réaliser nos rêves.
Laurent Berger : “Prisons de femmes”
Depuis son premier album en 1998, Laurent Berger est reconnu pour suivre son chemin d’écriture avec une grande liberté.
D’une inspiration personnelle, multiple et singulière, naissent des chansons d’un aujourd’hui hors du temps, à la poésie simple mais jamais anecdotique, qui veulent restituer toute l’étendue du puzzle des sentiments humains.
Impressionniste ou récitative, profonde mais sans emphase, sur des climats musicaux à l’harmonie évidente, sa voix donne une résonance très juste à nos émotions.
Ses différents projets de scène, récitals ou lectures, ou d’enregistrements, ont toujours été guidés par la même utopie d’une beauté intérieure commune à tous.
Extrêmement symbolique, la sortie de « Prisons de femmes » a été planifiée juste avant le 25 novembre, la journée de la lutte contre les violences faites aux femmes…
Le texte, comme l’interprétation sont un témoignage totalement lucide, empli d’émotion et de force à la fois.
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Etienne Détré : “La Folia”
Étienne Détré délivre une chanson française, marquée par des mélodies solaires, expressives et haletantes, douces et ardentes. Ses histoires inspirent des envies d’ailleurs et d’autrement, une fuite perpétuelle vers l’avant.
« La Folia » est un titre inspiré d’un thème musical du 15ème siècle, qui a été repris par plus de 150 compositeurs baroque, et qu’on peut retrouver dans plusieurs films (Barry Lyndon, La Dernier des Mohicans…).
Son prochain Ep à venir « La Fugue », est annoncé pour février.
MaRiOnA : “Sauter dans le vide”
Artiste polyvalente, auteure, chanteuse… installée à Saint-Tropez dans le Sud de la France, amoureuse des animaux, MaRiOnA a évolué d’un style électronique à une pop française teintée d’électronique, de disco et de groove persistant.
Elle a su fusionner ces influences pour créer un son unique qui séduit les amateurs de musique en quête de nouveauté.
Accompagnée de Phylly (ex organiz) elle livre ici les méandres de son cerveau, les questionnements les plus légitimes, la quête de l’identité, l’amour imparfait, et bien évidemment les turpitudes d’une communication impossible dans un monde digitalisé
MaRiOnA nous dévoile une nouvelle expérience de vie, de relation et d’amour.
Mathieu Becquerelle : “Laisser une trace”
Après avoir débuter dans le monde de la comédie musicale, puis intégrer des groupes de chant a capella, Mathieu Becquerelle décide de concrétiser une envie qui date : faire vivre ses chansons.
Avec « Poisson », premier album programmé fin janvier, Mathieu espère bien « Laisser une trace » (premier single) mais surtout garder espoir et confiance en l’avenir : « Peut-être bien qu’au fond, ce monde tourne plutôt rond », les derniers mots de l’album.
Il vaut toujours mieux finir un bon repas par une note douce et légère.
Bali Dou : “Maddy”
Bali Dou (Agnès), reflète ce flou émotionnel, allant du Folk minimaliste à la variété française.
Une voix, une guitare et une batterie comme guide d’un souffle, elle nous invite à la contemplation et à naviguer entre les histoires intimes de chacun.
Après son EP “Paysages” sorti en 2021, la jeune compositrice et interprète a pu se découvrir sur les scènes picardes.
« Maddy » ouvre le bal de son prochain projet : une errance dans les songes fantasmés et oubliés de notre passé.
Maddy c’est cette âme d’enfant que nous avons abandonnée…
Phanee de Pool : “Noyés dans la Masse“
Reconnaissable aux premières notes, la griffe électro de Phanee émerge tout en rondeur et légèreté.
Phanee de Pool a inventé le Slap qui claque, giflé le conformisme, décloisonné les genres. Elle manie les mots comme un rubik’s cube, les pétrit, les comprime en commodes multi-tiroirs. Tantôt pétulants, poétiques, caustiques, anxiolytiques, ses textes sont autant de plaidoyers pour la liberté dans l’usage de la langue française.
« Noyés dans la Masse » est extrait de son 3e album Algorythme, où Phanee raconte la vie, ses travers et ses joies, à travers 12 nouvelles chansons sont sublimées par un grand orchestre à cordes.
L’intelligence artificielle, la liberté bafouée, la précarité mais aussi l’amour-passion ou nos rêves d’enfance…
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Véro Nouk : “Mon visage”
Ayant grandi dans une petite ville du sud de l’Allemagne, l’auteure-compositrice-interprète s’installe à Berlin en 2021, où elle publie ses premières chansons avec son propre label indie féminin, Mosaik Records.
La musique de Véro naît de manière intuitive, authentique et toujours d’une motivation précise. Au cœur de ses chansons se trouvent généralement des états d’âme confus, qui se laissent un peu auto-thérapeutiser par la création de la musique.
« Mon visage »… une chanson douce et rêveuse à l’atmosphère cinématique, à l’instrumentation organique menée par une autoharpe et à l’écriture enjouée inspirée de « Pomme ».
L’impossibilité de se regarder de l’extérieur et la tentative désespérée de se définir.
Huis Clos de Jean Paul Sartre, un livre qui a approfondi son amour pour la langue française et l’a inspirée pour écrire « Mon visage ».
Bernard Côté : “Quand t’écoutais du Country”
L’auteur-compositeur-interprète Québécois Bernard Côté nous offre « Quand t’écoutais du Country », une magnifique chanson qui rend hommage à son père, un vrai fan de la musique Country.
il s’agit d’une chanson qui évoquera chez plusieurs d’entre nous des souvenirs précieux.
On retrouve la musicalité de chanteurs de variété française tels que Michel Delpech, avec un arrangement nous embraquant complètement dans le récit.
Un voyage à travers les sentiments, rempli de nostalgie.
Julien Jefferson : “La vie sans toi”
Julien Jefferson est un artiste de pop/folk en français avec des influences 60’s et 70’s, nourrie au son des Beatles, Bob Dylan et autres groupes Anglo-Saxons.
Il a commencé par accompagner des artistes sur scène ou en studio avant de se lancer en solo.
Le décès brutal de son père le poussera à se réfugier totalement dans l’écriture et la composition. Il joue ses morceaux dans les bars et clubs de la capitale.
Après un premier album « La vie sans toi », Julien annonce la sortie d’un nouveau LP pour 2024.
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Maxime Raux : “Elle m’apaise”
Pas de nom de scène, Maxime à décidé de rester dans l’authenticité en associant son travail avec un personnage fidèle à son identité : Maxime Raux.
Ce dernier compose en français pour rendre sa musique vraie et accessible.
Autodidacte et ambitieux, Maxime à appris seul à chanter, jouer de la guitare, synthé et MAO.
« Elle m’apaise » est extrait de l’EP « 1995 », sorti le 17 novembre.
La musique de l’artiste est le fruit d’une réflexion sur la jeunesse, la séduction, et les maux d’un jeune musicien.
Inspirée de mes souvenirs personnels, elle s’est révélée être le meilleur moyen d’exprimer ses sentiments, ses émotions, ses doutes, ses incertitudes et ses folies.
Lexane : “Je sombre”
Lexane est autrice, compositrice, interprète, originaire de sa sublime région de Provence.
Dans son premier EP attendu avec impatience, Lexane place son cœur et son âme au service d’une noble cause : celle des femmes.
À travers cinq titres aussi percutants que bouleversants, elle raconte les combats de cinq femmes et met en avant leur courage, leur force, leur volonté de vaincre et de s’en sortir, à travers des sujets, comme la vieillesse, la violence conjugale, la maladie.
Les thèmes qu’elle aborde sont profonds, les paroles chargées d’une émotion brute et sincère, dévoilant une réalité parfois douloureuse mais nécessaire.
En collaboration avec Ilyès Yangui (musique et arrangements), Lexane nous entraîne, dans son univers avec des rythmes pop rock, pop française.
Ian Kelly : “Les entêté.e.s”
Dès l’âge de 13 ans, l’auteur-compositeur-interprète montréalais Ian Kelly développe sa passion pour la musique en chantant dans différents groupes.
Ian est un musicien, réalisateur et producteur autodidacte qui dirige la marque Sunset Hill Music.
Ian écrit, joue tous les instruments et enregistre le tout lui-même.
Le Québec continue à tenir sa promesse en nous proposant des artistes toujours aussi performant; Ian avec une voix capable de briser le cristal nous surprend avec une écriture simple mais efficace, et une composition planante et délicate.
Jonathan Goyvaertz : “Cette Ode Là”
Après avoir accompagné sur scène divers artistes, Jonathan Goyvaertz, vivant en région parisienne, s’est lancé l’an dernier dans l’écriture et la composition de ses propres chansons.
« Cette Ode Là » est le premier single extrait d’un album de 10 titres à paraître très prochainement, intitulé « Acte 3 ».
Une chanson dans tout ce qu’il y a de plus classique de la variété française.
Pammy : “Kyrie Eleison”
Dans une délicate réminiscence du Londres victorien et du Paris idéalisé de la Belle Epoque, Pammy dévoile un monde empreint d’esthétique gothique et de charme mélancolique, tissant une tapisserie d’élégance cinématographique et de lyrisme sombre.
Les contradictions de Paris servent de toile de fond à son exploration artistique, où le piano devient à la fois plume et pinceau, transformant les harmonies en récits vivants.
Les paroles françaises méticuleusement conçues, qui rappellent la beauté mélancolique de la littérature gothique, plongent au cœur de l’expérience humaine. S’inspirant de figures littéraires comme Baudelaire et Poe, ainsi que de contes intemporels de la mythologie grecque, les mots de Pammy incarnent l’essence des désirs, des amours et les nuances captivantes de l’existence.
« Kyrie Eleison » aborde l’impact des expériences de vie et les concepts de rédemption et de résilience.
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